Séminaire PSYFA sur le thème du CORPS: Prochaine séance le Samedi 17 mai de 14h30 à 17h30
Nous poursuivons notre séminaire sur la corps en accueillant cette fois-ci nos collègues de l'AREPS (association membre de la FAPAG). Jean-Yves LEVENTHAL et Florence PISTRE nous ont fait le plaisir d'accepter notre invitation. Voici en quelques lignes un aperçu de leur prochaine intervention.
Pour tout renseignement complémentaire ou pour vous inscrire, vous pouvez contacter Suzanne COSTA -NUNES, notre secrétaire, par mail secretariat.psyfa@gmail.com
Pour vous joindre à nous et recevoir toutes les informations sur le séminaire, n'oubliez pas de vous acquitter de votre cotisation annuelle de 60€.
Présentation de l'ntervention de Jean-Yves LEVENTHAL et Florence PISTRE de l'AREPS
Séminaire du 17 mai de 14h30 à 17h30
Jean-Yves LEVENTAL est psychologue clinicien et psychanalyste, membre de la SFPPG, du CEFFRAP, de l'AREPS. Après plusieurs décennies d'un temps plein hospitalier en psychiatrie et d'une contribution d'enseignement à la faculté de médecine Paris Descartes, il poursuit un exercice libéral.
Florence PISTRE est psychomotricienne, psychologue clinicienne et psychanalyste.
Elle travaille depuis plus de vingt ans dans une institution en psychiatrie adulte et a une pratique libérale. Elle est membre du CA de l’AREPS et termine sa formation de formatrice.
Nous avons choisi d’introduire notre intervention avec un court texte de Michel Sapir, -fondateur de la méthode- quand il traite de « l’induction ». Il avait autrefois qualifié son dispositif de «relaxation à inductions variables». Nous développerons donc brièvement cette notion en marquant sa valence psychanalytique.
Par ailleurs, doit-on rappeler combien la thématique du corps est protéiforme ? Elle invite d'autant nos échanges à se situer à partir de la pratique.
Bien plus, cette pratique, en son engagement analytique, suppose un éclairage du corps même de l'analyste dans le champ transféro-contre-transférentiel.
Dans une récente conférence, Catherine Potel insiste sur cette dimension majeure. Que ce soit en position de relaxateur ou de psychothérapeute plus classique, il importe, souligne-t-elle, de repérer et d’accueillir en soi un certain registre de l'archaïque. Il est issu de vécus corporels et de ressentis aux confins de l’imbrication corps/psyché. Elle en fait la base de la relation thérapeutique.
Nous aborderons aussi l’importance du toucher dans la relaxation telle que nous la pratiquons, toucher qui peut apparaître à l’encontre d'une règle de base de la démarche analytique. Nous tenterons d'en relativiser sa portée transgressive par quelques arguments qui, selon nous, en précisent le statut symbolique et interprétatif. Tout au long de nos échanges, de courtes vignettes cliniques, en individuel ou en groupe, viendront illustrer notre propos.
Mais profiter de cette rencontre, c'est aussi présumer de nos intérêts convergents. S'il convient d'éclairer la méthode et la technique, nous devons aussi interroger notre matériel clinique et son maniement à la lumière des enjeux familiaux. En tempérant les multiples thèses sur les acceptions du corps, il s'agit aussi de le considérer tel que la relaxation et la groupalité sont propices à rappeler qu'il est sexué, générant ("génie" selon Dolto) et générationnel (lié à la parentalité et à l'affiliation). Tout ceci en tant qu'il est forgé, habité, assuré, convoqué, abandonné, séduit, harmonisé, égaré, par une histoire auprès d'autres et dans la co-habitation du monde, en tant qu'il est appelé par du jeu, par des liens et par du pulsionnel.
Impliquant -entre autre- l'exemple de la validation du toucher, on parle de tendre vers ou tendre contre, d'attente et de tension de l'approche (Ophélia Avron, Bion, Simone Cohen-Léon). La notion de dramatisation symbolique, celle de transmodalité (Daniel Stern), peuvent surgir là où le corps est événement.
Reste à considérer la régression, là où ce corps "ne commence nulle part" (P. Fédida).
Et la parole de Freud mérite d'autant notre attention quand il se soucie du dégagement et du travail de la pensée entre le sensoriel et le Geistig (intraduisible ; disons travail de l'esprit mais affranchi du spirituel mystique), quand il rouvre ainsi les dimensions de la conjugalité selon l'ascendant de la mère et celui du père.